Voici un lieu étonnant que je retourne voir régulièrement à Petit-Canal sur Grande Terre. Il représente un double symbole : l’horreur de l’esclavage et la puissance de la nature qui reprend patiemment ses droits …
De cette ancienne prison on peut encore voir l’enfilade de trois salles au milieu des ruines. A certaines fenêtres les barreaux subsistent encore. La toiture n’existe quasiment plus. Ce bâtiment, comme son nom l’indique, servait à enfermer les esclaves récalcitrants. Il a ensuite servi de prison pour les délinquants et ensuite de fourrière pour les animaux. Il est déconseillé de s’aventurer dans ces ruines qui laissent régulièrement tomber des éléments.
La façon dont les racines et les branches de cet arbre engloutissent cette construction bâtie par l’homme est saisissante. La nature reprend ses droits en enveloppant les murs petit à petit. La légende raconte que ce sont les esclaves, qui ayant été contraints à la construction de la prison, auraient planté des graines de figuier afin qu’il les venge en détruisant le bâtiment. C’est pourquoi on parle de figuier maudit.
Juste à côté une récompense attend les visiteurs, quand la saison s’y prête, avec des immenses manguiers qui leur offrent leurs fruits fraîchement tombés.